par Clarisse Gardet
On croit souvent très bien savoir ce que ressentent les autres, ce qu’ils pensent, ce dont ils ont envie ou besoin.
Particulièrement ceux qui sont dans les situations difficiles ou qui traversent une épreuve comme la maladie, le handicap, la séparation…
VRAIE VIE donne la parole à celles et ceux qui sont concernés, pour entendre de leur bouche, et sans filtre, ce qui fait leur quotidien : ce qui est difficile, mais aussi ce qu’ils ont appris et ont à transmettre.
Léo raconte des années de mal-être profond et le travail thérapeutique qui a permis l’émergence du souvenir de l’inceste subi dans l’enfance.
Au moment de notre conversation, cela fait un peu plus d’un an que Marie-Claire a appris le décès brutal et inattendu de Johan, son fil de 26 ans.
La première année qui suit la perte d’un être cher est reconnue comme très éprouvante. Aujourd’hui Marie-Claire se rend compte du chemin parcouru.
Marie nous donne une véritable leçon de vie.
Son jeune âge, 11 ans, rend son témoignage d’autant plus profond et précieux : expérience de la douleur, sentiment de la différence, relations avec les autres, émotions, questionnements existentiels…
Élie a 18 ans. Le TDHA qu’on lui a diagnostiqué à l’école primaire, il le voit juste comme une différence, pas du tout comme un point négatif.
Face à la souffrance de l’autre, il est difficile d’être dans une pure écoute de la perception de la douleur, sans interpréter au travers de notre propre histoire, notre culture, notre éducation, nos certitudes, nos peurs…
Le médecin n’échappe pas à cette tendance face à son patient.
Clémentine, Praticien Hospitalier dans un service d’oncologie, est très concernée par cette question.
Durant plusieurs années, Suzanne a assumé le difficile rôle « d’aidante » de son compagnon atteint d’une maladie neuro dégénérative.
Finalement contrainte de le placer dans une institution spécialisée, il reste au centre de sa vie.
Malgré sa sensibilité à fleur de peau, peu à peu un nouvel équilibre s’installe…
Sylvie est porteuse d’un handicap visuel dont elle a fait une force.
Elle témoigne de son parcours, de ses difficultés, et du travail sur la frustration qui l’a aidé à entrer « au coeur de son humanité ».
