Comment (bien) réagir aux émotions des enfants ?

Beaucoup d’adultes sont déroutés et inquiets face aux émotions des enfants.

C’est oublier que la faculté de les réguler n’est pas innée. Elle s’élabore progressivement, au rythme de la maturation du cortex cérébral qui continue son développement jusqu’à la fin de l’adolescence.

Trop souvent, devant un enfant en proie à une émotion — peur, colère, honte —, notre attitude est de réagir comme s’il avait toutes les compétences pour comprendre et contrôler ce qui lui arrive.

Pourtant, dans d’autres situations, nous adaptons nos réactions sans essayer de rationaliser les demandes de l’enfant.

Par exemple lorsqu’il nous appelle à l’aide en criant qu’il souffre intensément alors qu’il s’est à peine cogné ou qu’il est tombé un peu lourdement sur les fesses, il nous semble tout à fait naturel de le cajoler, le rassurer. S’il est petit, nous soufflons sur l’endroit douloureux, ce qui suffit la plupart du temps à le soulager.

Mais lorsqu’il est en colère, honteux ou apeuré, nous réagissons différemment. Or, une émotion est inconfortable et pénible, et l’enfant a besoin AVANT TOUT de présence et de réconfort pour l’aider.

En essayant de le raisonner, au lieu de prendre en compte sa douleur, nous envenimons doublement la situation : sur le moment, l’émotion se renforce, et au fil du temps, l’enfant acquiert de mauvais reflexes, comme celui de masquer ses émotions au lieu d’apprendre à se familiariser avec elles.

 

Pour en savoir plus : Grandir avec ses émotions